14/01/2010
Toutes les religions traitent de l’amour
Principe fondateur de la religion chrétienne, les sociétés judéo-chrétiennes sont fortement marquées par cette notion religieuse de l’amour. L’amour pousse un individu à avoir la foi en son dieu. La théologie est la spécialité qui traite de ce sujet.
Dans les bouddhismes Mahayana et Vajrayana (bouddhisme vietnamien, chan, zen, lamaisme), l’amour est l’une des quatre qualités d’être que le pratiquant doit développer, l’un des « QUATRES INFINIS » ou n »QUATRES INCOMMENSURABLES » : l’amour, la compassion, la joie et l’équanimité, les tibétains définissent l’amour comme un souhait du bonheur de l’autre ; la compassion, comme un souhait de cessation de la souffrance de l’autre ; la joie, comme une participation a son bonheur ; l’équanimité comme le fait d’être attentif de façon semblable a tout être toute chose sans établir un attachement privilège . Tout pratiquant de bouddhisme Mahayana doit souhaiter la « boddhicitta »-« l’esprit d’éveil »- : souhaiter obtenir l’éveil ou les qualités spirituelles pour le bien des êtres, et ultimement, libérer définitivement les souffrances humaines. Karuna (sansk), est traduit par « compassion »en français et « loving - kindness » en anglais, une activité d’attention aimante envers l’autre. Au Tibet, l’on décrit la compassion comme l’attitude de la mère attentive face à ses enfants.
Dans le bouddhisme Mahayana, d’une façon générale, la compassion, ou « amour tendresse » est à développer conjointement a la sagesse (compréhension de la nature réelle, objective des phénomènes, philosophie du non soi…). La sagesse permet de s’affranchir de l’idée du soi, donc de toute tendresse égotique ou narcissique. En cela, elle participe à l’émergence d’une « compassion infinie ». De même, la sagesse exige une grande compassion pour être actualisée : l’extinction de l’illusion du soi, pour les bouddhistes, exigent une infinie dévotion, une immense abnégation. Aussi ,pour les bouddhistes du Tibet, sagesse et compassion(ou « amour tendresse »)se développent l’un l’autre jusqu'à conduire le pratiquant dans une « terre pure » de boddhisattva c.à.d. jusqu'à l’actualisation du potentiel humain d’amour, de joie, de compassion et d’équanimité.
Dans le bouddhisme ancien, selon l’enseignement du Bouddha, cette vision de l’amour n’apparait pas. Le Bouddha insiste surtout sur le détachement qui conduit a la suppression du désire, et donc au bonheur durable : cessation de la souffrance, nirvana). Ce n’est qu’entre les Ier et IVème siècle ap. J-C. qu’émergera le bouddhisme Mahayana pour lequel l’action de compassion et d’amour envers l’autre prime sur l’ascèse et la méditation.
Pour les bouddhismes issus des développement du Mahayana et du Vajryana, amour, joie et compassion ne sont pas des émotions mais des véritables qualités d’êtres,. Les émotions telles la colère, la jalousie, la peur, l’avidité, l’orgueil, passion ne sauraient durer, elles sont passagères qui proviennent de l’attachement et du désir. Au contraire, l’amour, la joie, la compassion peuvent se développer infiniment et sans être nécessairement dépendantes d’un objet ou de la présence d’un être. Le pratiquant peut les porter en lui, les développer infiniment et au-delà de tout attachement.
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